Les poules, moralité et responsabilité…

 

Il y a maintenant une nouvelle tendance à la poule en ville, en banlieue et en campagne…   Pour des vocations plus récréatives que productives.

Il y a comme dans toutes tendance ou mode… des extrêmes.

Que ce soit en ville ou en campagne… cela ne change rien à la mentalité des gens qui décident d’avoir des poules, mais l’engouement et l’arrivage du fermier urbain, banlieusard ou celui des arpents verts augmente énormément les risques liés au volume d’animaux achetés et au manque d’expérience des propriétaires…

Et que dire de Pâques qui arrive avec ses poussins multicolores et ses canetons qu’on fout dans la baignoire!

N’autoriser que 3 poules dans un petit village sur un terrain de 40 000 pi2, mais 5 poules en banlieue sur un terrain de 5000 pi2… cela commence à me sembler un peu ridicule… on peut ou on peut pas!  Une poule, ce n’est pas un dinosaure (même si la comparaison est amusante) et un perroquet ça fait beaucoup plus de bruit!

Se bâtir un beau poulailler urbain à 1000$, mais donner ses poules à la fin de l’été parce que ça ne nous tente pas de nous en occuper en hiver…  hummmm…. sans commentaires!

J’ai même vu une ville qui exige une formation reconnue pour avoir le droit de garder des poules… Une formation obligatoire pour des poules, mais pas pour élever des chiens, ni des chats, ni tout autre animal!  J’ai demandé à cette ville si mon atelier pouvait être reconnu selon leurs critères… si critères il y a et si possibilité de reconnaître quelqu’un d’autre il y a… en fait… si réel but formatif il y a !  non… ça ne fonctionne pas avec les compétences, mais plutôt avec l’exclusivité et un contrat entre deux partis.

De toute manière…

La question la plus importante c’est : Est-ce que cela répond à un BESOIN ou une ENVIE ???

Un besoin se traite avec les disponibilités du moment et on peut se permettre de faire avec ce qui nous passe sous le nez, d’y aller à la bonne franquette quand on n’a pas le choix et de faire au mieux de notre connaissance.

Une envie se traite différemment…. Ça se magasine, on a le temps d’y réfléchir et les moyens de faire au mieux.  Il n’y a pas d’excuse quand on se paye le luxe de répondre à une envie.

Je milite pour le respect de la vie et je vous supplie de vous poser plus de question quand vous ‘’magasiner’’ cette vie si précieuse.

Je vois BEAUCOUP de désinformation… Une poule doit être élevée comme une poule… Tout comme un chien doit être élevé comme un chien.  Dénaturer un animal n’est pas une bonne chose.  Avant de penser au bon plaisir à regarder gambader vos poulettes dans le fond de votre cours, vous devez savoir à quoi vous attendre et appréhender certaines fatalités et problématiques.  C’est une responsabilité d’abriter un être vivant chez-soi

En parlant de vos responsabilités… vous devez savoir quelle industrie vous encourager.

Les pondeuses rousses, noires et blanches, ainsi que les grosses poules à chair sont des machines à performances.  Des hydrides et non des races élaborées selon des recettes secrètes bien gardées et destinées à une seule fin (une seule utilité, soit la ponte, soit la chair) ….  BOVAN, SHAVER, ROSS et cie ne sont pas des races, mais des droits d’auteurs que l’on ne peut pas reproduire.  Pour obtenir le même produit, vous devez retourner acheter année après année auprès de votre fournisseur.  Exactement la même chose qu’avec les semences hybrides de Monsanto.  Vous encourager des multinational qui n’ont aucunement pour but le bien être animal, mais plutôt des desseins de rentabilité, de surproduction et d’exploitation.   Vos poules ont beau provenir de milieux bio sécuritaires, être parfaites et performantes… mais vous jouez à l’autruche!  Et quand vous choisissez d’élever des oiseaux de races… le geste peu semblé plus responsable, mais ne l’est pas toujours nécessairement….

50% des éclosions de ces hybrides à une seule fin (couvoirs) sont d’un sexe non désiré… les mâles d’hybrides de pontes sont inutiles et les femelles de poulets à chair sont très peu en demande.  ON GAZ ou ON LES PASSE VIVANTS AU BROYEUR
Le prix et la rareté des vétérinaire aviaires compétants ou spécialisés a insisté les gens à acheter des antibiotiques sur le net et à en faire très mauvais usage.
Le désir de faire survivre à tout prix des animaux malades et/ou faibles pour des raisons de rareté, de conformités physiques aux standards de la race, de prix ou d’amour (vous savez cette amour qu’on offre à un animal, mais qui nuit plus qu’il aide…)  entraîne souvent la propagation des maladies au sein du reste de cheptel, la récurrence de certaines tares génétiques, une grande diminution de la résistance, la consanguinité, etc…  Cela encourage le cercle vicieux de dépendance aux médicaments illégaux…
Donner des médicaments selon vos propres conclusions à tord et à travers… pensant que probablement vous êtes en train de traiter telle ou telle maladie… alors qu’un bon vétérinaire aura besoin d’une analyse de celle ou d’une nécropsie pour déterminer de quelle pathologie il s’agit (ou s’agissait !!!)
Reproduire en consanguinités, tricher en introduisant des sujets étrangers dans une lignée pure pour aller chercher certaines caractéristiques pour gagner un concours…

Bref… trop c’est comme pas assez… L’humain aime bien se prendre pour Dieu et est trop souvent dépourvu de cette humilité qui lui fera contempler ses fautes avant ses dernières heures.

Il y a toujours moyen de faire plus et mieux… Reste à déterminer ce que plus et mieux signifie réellement.  Il n’y a aucune bonne réponse car nous somme présentement dans l’exploration de nouveaux extrêmes.  L’être humain étant très doué pour cela, il répète éternellement ce pattern vie après vie.  Le gros bon sens finissant toujours par être écarté… mais voué à un retour certain pour repartir vers un nouvel extrême.

UNE POULE C’EST UNE POULE… CE N’EST PAS UN CHIEN…

Une poule ça mange du grain, ça fait caca, ça pu, ça pond et ça se mange.  Ça meurt souvent subitement, ça tombe malade facilement (surtout depuis que la sélection naturelle n’opère plus d’elle-même…).

Une poule c’est une proie, un stress la rend malade, un changement le stress et être traiter comme autre chose qu’un oiseau ne lui convient pas.

Ça n’a pas besoin de couches, ça n’aime pas les balades en voiture, ils ne s’accouplent pas en fonction de la couleur réglementaires de leur plumage, mais plutôt dans un intérêt de force de dominance génétique… et inévitablement de résistances aux maladies et à son environnement!

Une poule, ça a des poux, surtout en automne, ça peut avoir la galle, ça perd ses plumes quelquefois et ça n’a pas besoin d’un palace.  C’est normal et habituel… Faut pouvoir envisager cela, vous n’êtes pas en milieu bio sécuritaire!  Ces désagréments font partie de la vie d’une poule!  Les souris ont des poux, les chevreuils aussi, les hiboux, etc… Ces poux et ces acariens ne vous aiment pas et ne vous attaqueront pas.  On peut les contrôler pour que ça ne devienne pas problématique, mais rappelez-vous que vous avez choisi un animal de basse-cour qui vit dehors!  Virer fou avec ce genre de problème n’est ni bon pour vous, ni pour votre animal.  L’étique veux que la perfection… la perfection est définie par des humains qui ne comprennent pas bien les choses et non par la nature qui a tout pensée avant que l’humain n’intervienne.

Une poule… ça ne pond pas autant d’œufs par an qu’une pondeuse hybride de couvoir… cette ponte extraordinaire diminue fortement après la première année… Ce qui pousse les fermes productrices d’œufs à se débarrasser de leurs poules d’un an… et quand je dis débarrasser… c’est trop peu souvent le mot ‘’don’’ ou ‘’vente’’ qui en sous-entendu… Ces poules se méritent le titre de ‘’poules de réforme’’ … même pas un an! Tu m’as servi, tu ne me sers plus autant, t’as que 60 semaines, mais là… tu ponds moins donc… au suivant.

Un poulet à chair abattu à 63 jours (9 semaines) pèse 4451 gr (9.81 livres) … cette croissance est tellement intense et douloureuse que sur certaines poitrines vous apercevrez des traces blanches laissées par la dystrophie musculaire dont ils ont souffert.  Et je ne parle pas de l’arthrite bactérienne qui sectionne les ligaments des articulations de pattes laissant le poulet à lui-même parterre.  Ce poulet ne décevra pas de cette arthrite mais il mourra plutôt étouffé avec la litière qui l’entour car il est trop conditionné à bouffer pour grossir.

Et je n’embarquerai pas dans la qualité de la nutrition…

Un humain c’est rempli égoïsme, d’idées préconçues et d’orgueil… ce qui l’empêche de fonctionner dans un intérêt général et dans celui de l’animal.

Un humain ça fait passer ses envies pour des besoin, surtout en ces temps doux et prospères.  Avoir des poules devient une mode, un plaisir, un luxe… alors qu’en principe, vous devriez les aimer, les endurcir, les remercier de vous servir et les consommer sans gaspiller.

Un humain ça veut toujours tout améliorer, attendre le moins possible, booster la production et rendre le tout rentable même si ça implique le mépris de la vie et MÊME SI CELA NE RÉPOND PAS À UN BESOIN.

Un humain oisif et en moyen est très souvent un humain qui utilise très mal ces ressources et trop souvent dans son propre intérêt. Ce qui abouti à des canetons dans le fond de la baignoire à Pâques, des poussins multicolores poudrés de colorant rose, bleu et vert, des poules pour la viande à chien parce qu’en hiver ça ne vous tente pas de vous casser le bécycle à vous en occuper, des poussins d’un jour au broyeur, des ‘’vieilles’’ poules de 60 semaines de réformes en chair à chien également, des poulets qui souffrent de dystrophie musculaire et qui pèsent 4451 grammes à 63 jours et des redevances à des multinationales étrangères pour vos belles hybrides qui pondes tous les jours, mais juste un an que vous retournerez acheter le printemps prochain…. Acheter une vie (peu importe le prix monétaire et peu importe le coût moral), jouer avec elle le temps d’un trip (tente pas d’isoler le poulailler et tente pas de la tuer pour la manger) et le temps d’une fierté (je suis infesté, mais je n’en parlerai pas pour ne pas me faire juger) … C’est totalement immoral.

DEPUIS QUAND L’ÊTRE HUMAIN A ASSEZ FAIM POUR JOUER DE CETTE MANIÈRE AVEC LA VIE?

Vous… vous n’êtes pas un vétérinaire.  Vous ne devez pas vous procurer des antibiotiques sur internet et les utiliser comme le beau-frère vous a dit de le faire ou comme vous l.avez lu sur Facebook ou dans un forum… voyez-vous, je vais vous expliquer en gros… très basiquement de quoi il en retourne et ensuite, vous me direz si vous maîtrisez cela…

-Un antibiotique traite une bactérie.  Il n’est pas efficace contre un virus.

-Si vous traiter une fois avec un antibiotique, l’organisme développe une résistance et un second usage risquera d’être inutile.

-Si vous êtes en train de traiter un virus avec un antibiotique, cela ne servira à rien du tout et vous venez de ruinez vos chances d’utiliser ce produit pour la bonne raison dans le futur.

-Une coccidiose nécessite un anticoccidien.  Il s’agit d’un parasite… il y a 9 types de coccidiose…

– Les anticoccidiens ont sont souvent vendu pour des poulaillers commerciaux et doivent être fortement dilués, entreposé adéquatement et être administrés sur une base très ponctuelle.

-Le coryza est un virus.

-Les symptômes du coryza et de la coccidiose se ressemble… une grippe!  Mais la pneumo virose aussi et quelques autres maladies ont également des apparences de grippes!

-Le consommation de chair ou d’œuf durant ou après le traitement dépend d’un fabriquant à un autre.  Êtes-vous réellement prêt à ne pas vendre d’œufs ou si vous êtes plutôt de genre à ne pas penser que ça pourrait être grave?

-Il y a des maladies à déclaration obligatoires.  Êtes vous prêt à assumé que cela pourrait vous arriver et réellement déclarer ces maladies ou si vous êtes plutôt du genre à ne rien dire quand vos enfants attrapent des poux?

-IL y a aussi des maladies très graves qui ne sont pas à déclaration obligatoire comme le MAREK… Encore une fois… êtes-vous du genre à caché les poux de vos enfants et les envoyer quand même à une fête d’enfant?

-Il y a des lois et des règlements quant à l’obtention et à l’administration des médicaments… vous êtes au-dessus de tout cela?  Vous êtes aussi qualifié qu’un vétérinaire?  Vous avez grandi avec les poules et elles n’ont pratiquement plus de secrets pour vous?  Ok… mais vous devez quand même consulter un professionnel avant.

ALTERNATIVES…

Il y a le naturel comme alternative.  Mais encore là, pas n’importe quoi et n’importe comment.  Les animaux sont difficiles à traiter car les différents animaux (et parfois même races d’une même espèce) ne métabolisent pas les molécules et les principes actifs de la même manière.  Ce qui est bon pour un peu être mortel pour un autre.

De plus, vous devez partir avec le principe que JAMAIS PERSONNE NE POURRA SE VANTER DE POSSÉDER LA CONNAISSANCE ABSOLUE.  Toute ce que je sais aujourd’hui peu s’avéré faux demain.  À titre d’exemple : la terre a été plate longtemps!  Et les bébés ont dormi 10 ans sur le dos, 10 ans sur le ventre et là, ils dorment sans couvertures pourrait-il!

Les traitements naturels sont grandement testés ces temps-ci car, contrairement aux traitements de synthèses, ils ne détruisent pas la flore bactérienne en place (système immunitaire) et ne provoquent pas de résistances, ils peuvent donc être réutilisés tout en étant encore aussi efficaces.

Certaines molécules comme le carvacrol et le thymol traitent à très large spectre.  Ce qui est un avantage certain car peu importe que vous soyez en présence d’un virus, d’une bactérie, d’un parasite ou d’une levure… le traitement sera efficace, fois après fois tout en laissant pratiquement intacte la flore intestinale et en ayant l’avantage de stimuler en plus la digestion.

Huile essentielle d’origan d’Espagne, origan compact, origan vulgaire, sarriette des montagne, thym vulgaire et thym à thymol contiennent soit du carvacrol, soit du thymol, soit les deux… mais attention, on ne traite pas n’importe comment… Je ferai un autre post sur le sujet un autre moment donné. Celui-ci est déjà suffisamment long.

L’hygiènes, l’air frais, la liberté, le calme, une nourriture d’origine… DES GRAINS… c’est ce que les poules devraient manger! Pas des croquettes agglutinées !!!!  Mais pour avant de penser à donner du grain, il faut aussi que tout le reste concorde.  L’animal doit aller dehors pour compléter lui-même son alimentation (sable, gravier, insectes, petits mammifères, etc…)

Bref… laisser tomber la modernisation extrême pour revenir à l’essentiel…  Respect au lieu de rentabilité, besoin au lieu d’envie, gros bon sens au lieu capoter… Et faire au mieux en écoutant sa petite voix…. Celle qui a trop souvent raison!

Je ne vous juge pas, peu importe comment vous interprétez ce texte.  Je souhaite vous éveiller à des choses que vous ignoriez ou que vous aviez décidé de refouler ou d’ignorer.

En ces temps d’abondance, de richesse, de mal de vivre et de recherche de petits bonheurs… commencez donc par vivre en harmonie avec la vie avant de chercher à combler vos envies.

 

Marie-Eve

Simple Nature

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Un commentaire sur “Les poules, moralité et responsabilité…

  1. J adore ton blog d aujourd hui. Je suis d accord a 100%. Je soigne mes poules avec l homeo mais je ne dois pas en parler. Les gens trouvent ça tellement fou. J aime faire ça parce que ça marche. Je mange mes poules. Autre chose dont je ne dois pas parler. J habite en ville avec mon père qui est tres age et qui ne catine pas avec les poules. Si l homeo ne marche pas, on tue la poule. Amen, c’est toutte.
    Tu as oublié de parler dans ton commentaire des femmes qui s amusent avec un incubateur sans s imaginer qu’ il pourra y avoir des coqs dans le lot ou des poussins en mauvaise sante, malformes, des poussins qu’ elles voudront sauver a tout prix.

    le page Facebook natural poultry est excellente. Americain bien sur, mais qui offre une vision bien différente et naturelle de soigner. J aime beaucoup comme j aime ton approche et ta philosophie.

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