LE LEVAIN
Les règles de bases:
1- Pas de métal autre que de l’inox (stainless) (idéalement du verre)
2- Pas d’eau chlorée, ni déminéralisée
3- Farine de qualité artisanale et/ou bio (plus d’explications plus loin)
4- Pas de résidus de savon (mains, ustensiles, contenants, …)
5- Pas de produits dans l’air qui pourraient nuire au développement du levain (diffuseur d’huiles essentielles, assainisseurs d’air, coup de moppe à l’eau de javel, etc…)
6- Développement favorablement en aérobie (donc besoin de RESPIRER), on le couvre d’un linge tout simplement
7- Besoin d’une pièce tempérée entre 20°C et 23°C pour un résultat constant et optimal
Compréhension des mécanismes biologiques du levain :
Vous voulez faire naitre et entretenir un milieu vivant, des ferments (levures et bactéries). Vous le voulez fort, sains et performant. Pour cela vous devez comprendre que tous les produits NON NATURELS peuvent altérer ce milieu de vie, que ce soit dans l’air, dans l’eau ou dans la farine. Le levain est une symbiose entre levures et bactéries qui s’installe avec le temps. Plus un levain est âgé, plus la symbiose est équilibrée.
Chaque levain est unique car il est peuplé non pas juste des ferments présents dans les farines, mais aussi dans l’air, sur nos mains… Bref il y a un peu de nous et de notre chez-nous dans notre levain.
Sur les grains se trouvent des ferments naturels, il faut donc que nos farines contiennent le son du blé, qui constitue son enveloppe. Et ce grain de blé ne doit pas avoir été pulvérisé de pesticide d’entreposage comme c’est le cas des farines industrielles et commerciales non-biologiques. Un grain destiné à une farine artisanale ne recevra pas ce pesticide d’entreposage, même s’il n’est pas biologique… en principe (renseignez-vous au près de votre meunier). Même si son mode de culture n’était pas biologique, l’impacte est moindre car le blé est récolté sec, la sève a quitté le grain et la pluie a lessivé l’épi.
Un nom… après avoir passé tant de temps à prendre soin de votre levain, vous aurez certainement envi de lui donner un nom! Une relation fragile s’installe entre nous et lui et toute l’énergie, la constance et l’attention qu’il vous aura couté l’élèvera pratiquement au même rang d’amour qu’un animal de compagnie! Le mien se nomme:
Fergus
Différence entre levure et levain :
La levure boulangère : un seul type d’organisme (Saccharomyces cerevisiae) qui travaille très rapidement pour vous donner un pain en 2 heures à peine. Fonctionne avec pas mal toutes les sortes de farines.
Levain : Le levain lui, est un amalgame de ferments (bactéries et levures) qui travaillent en SYMBIOSE dans votre pain pour le faire lever, mais aussi pour le rendre digeste et assimilable par votre organisme. Il travaille très lentement (entre 5 et 12 heures, parfois plus…) et transforme son milieu en prédigérant à votre place les nutriments non assimilables par notre organisme (entre autres le gluten)
*** PERSONNE NE DEVRAIT MANGER DE CÉRÉALES SI ELLES N’ONT PAS ÉTÉ FERMENTÉES OU GERMÉES…. IL N’Y A QUE DEPUIS L’APPARITION DE LA LEVURE QUE LES GENS ONT COMMENCÉS À ABADONNER LA FERMENTATION LONGUE
Les farines pour un levain réussi :
FARINES ARTISANALES, LOCALES,
ENTIÈRES (INTÉGRALES OU COMPLÈTES),
JEUNES, BIO (mais pas si nécessaire)
Pourquoi?
ARTISANALES : parce qu’elles sont sans pesticides d’entreposage (comme les farines bio). Ce qui implique donc qu’il y a un possible développement de mites, acariens, ténébrions, etc… Vous savez quoi? Il est préférable d’avoir une invasion de mites alimentaires que de consommer des aliments aseptisés remplis de conservateurs… dites-vous que si même un insecte ne veut pas de votre nourriture, c’est qu’il y a un méchant problème… Le tamis a été inventer pour retirer les insectes des farines, servez-vous-en ! (en passant, vous mangez des escargot gros, dodus, gluants… et ils en servent dans les restaurants et je ne vous parle pas des huitres… Tout est une question de perception)
***AVEC MES HISTOIRES DE MITES ET DE VERS A FARINE, JE N’INVENTE RIEN… CE FÛT LA RÉALITÉ DE TOUS À UNE ÉPOQUE OÙ LES MOTS ‘’BIO’’ ET ‘’PESTICIDES’’ N’EXISTAIENT PAS. AUTREFOIS, TOUT CECI ÉTAIT NORMAL. Les insectes pondent au champ, éclosent durant l’entreposage du grain quand la température le permet, sont ‘’tamisés’’ quand les grains sont moulus, mais les œufs qui n’avaient pas encore éclos et qui auront passé le tamis risquent d’éclore une fois ensachés…
C’EST UN SIGNE DE QUALITÉ EN FAIT!
ENTIÈRE, INTÉGRALES OU COMPLÈTE : Les ferments naturels qui font naissent dans le levain sont présents à la surface des grains, sur le son surtout (ils proviennent aussi de vos mains, de l’air de votre maison et d’ailleurs, mais ceux présents dans la farine sont les plus importants).
JEUNES : les farines fraîchement moulues sont gorgées de nutriments. Quand elles vieillissent, ces nutriments s’éventent lentement, mais surement. Si elles sont entières ou complètes, elles contiennent le germe du blé. Ce dernier fera rancir la farine. En combien de temps? Aucune idée. Cela dépend de la quantité, de la sorte de blé, de son entreposage (rancissement = oxydation, donc contact avec l’oxygène) et de la température. Plus il fait chaud, plus sa rancit rapidement.
BIO : bio = non OGM (mais n’empêche pas que ce soit des hybrides) et absence de pesticides d’entreposage, mais achetées en grande surface, cela ne vous garantit pas qu’elle soit jeune. Ce n’est pas nécessairement le meilleur choix. Une farine artisanale NON BIO ne contient que très peu de produits nocifs car la pluie a ne nombreuse fois lessivé le blé et ce dernier est récolté sec, donc une fois que la sève porteuse de pesticides ou d’engrais c’est retiré d’elle-même. Il y a des aliments pour lesquels le souci de consommer bio est plus important. À moins que vous raisons soient environnementales, là, c’est tout à votre honneur de choisir bio… mais elles doivent aussi être jeunes, artisanales et locales (canadiennes).
LOCALES : Au moins CANADIENNES… si les farines ou les grains ont traversées une frontière, elles ont été irradiées. Cela n’est ni bon pour votre levain, ni bon pour vous.
Rancissement de la farine: Les farines qui contiennent le germe du blé rancissent plus rapidement que les farines blanches et/ou tamisées. Donc… pour les conserver (contre le rancissement, mais aussi contre le développement d’insectes) réfrigérez ou congelez vos farines si vous les achetez en trop grande quantité. Sortez-les quelques heures avant de faire du pain tout simplement pour qu’elles reprennent la température de la pièce.
Donc… si on suit la logique… si la farine a été irradiée, si elle est tamisée, blanchie, pulvérisée de pesticides d’entreposage, si elle est vieille et éventée… Comment votre levain parviendra-t-il à naître, à persister ou à devenir plus fort ???
Autres composants :
L’EAU = non chlorée… Le chlore détruit les bactéries… vous comprenez? Pour déchlorer votre eau : laissez-la sur le comptoir une nuit de temps. Certains autres composants peuvent altérer la performance de votre levain… si même une fois déchlorée, vous éprouvés des difficultés, prenez de l’eau en bouteille de source naturelle.
JAMAIS D’EAU QUI PROVIENT DE VOTRE RÉSERVOIR À EAU CHAUDE. Il contient des bactéries et parfois même des métaux oxydés. Il y a aussi des dépôts douteux au fond des réservoirs… oubliez ça. Vous êtes en train de créer un milieu de culture, n’y faites pas entrer de mauvaises souches ou des contaminants.
PAS DE MÉTAUX : un levain c’est un milieu acide. Seul l’acier inoxydable possède une résistance suffisante pour ne pas interagir avec l’acidité de votre levain. Préférez le verre car il vous permettra de superviser l’évolution de votre levain de par sa transparence.
TEMPÉRATURE, l’AIR AMBIANT : Vous n’êtes pas boulangers… vous n’avez donc pas à fournir un résultat identique à tous les jours. C’est une bonne chose car votre levain sera différent d’une semaine à l’autre. En milieu non contrôlé, votre levain s’adapte. Température idéale : entre 20°C et 23°C
Plus c’est chaud, plus ça travaille rapidement. Plus c’est froid, plus c’est lent, mais un levain bien actif et bien entretenu peu œuvrer à des températures de 5°C
Trop chaud : soit hyper acidité car trop performant, soit mort de certaines souches, liquéfaction intense
Trop froid : lenteur
Congélation : destruction !!!
Déshydratation : survie, mais perte de puissance et symbiose altérée (quand même mieux que de repartir à zéro)
Air ambiant : chez vous, les ferments présents dans l’air ne sont pas les mêmes que les miens. Ils coloniseront votre levain. Ce qui fait en sorte qu’on levain est unique d’une famille à l’autre (comme une sauce à spaghetti) et que d’une semaine à l’autre il change également. Vous cultivez dans un levain des dizaines, voire même des centaines de colonies de ferments. Certains évoluent rapidement à 20°C d’autres à 24°C, etc… donc, une nuit froide, une canicule, une pression atmosphérique élevée influenceront la performance, le goût et l’aspect de votre levain, car les ferments sont responsables de toutes ces variantes.
À SAVOIR AVANT DE SE LANCER DANS LA LECTURE DES RECETTES :
Ne respectez pas les quantités… Les farines ne boivent pas toutes l’eau de la même manière et les journées humides gorgent déjà les farine d’un peu d’eau. Donc… nous allons plutôt chercher une texture. Les ferments n’en ont rien à foutre des quantités de départ… ils veulent un milieu fonctionnel un point c’est tout.
Si trop liquide = les ferment en action liquéfient leur milieu. Une base trop liquide fera de l’eau en surface et bloquera l’apport en oxygène aux ferment aérobiques. Ce sont les ferments anaérobiques qui prendront le dessus, ce qui n’est pas souhaitable
Si trop épais = le levain séchera tout simplement
Si quantité de départ insuffisante = dépendant de votre contenant, vous devez avoir une quantité suffisante dans le fond (une épaisseur d’au moins ½ pouce), sinon votre mélange séchera. Donc si la circonférence du fond de votre contenant est plus grande que celle de mon pot à moi, vous aurez besoin d’une quantité de départ plus grande que la mienne.
Quantité de départ la plus petite possible car vous devrez ‘’nourrir’’ votre levain tous les jours jusqu’à ce qu’il soit assez performant pour faire un pain. À un certain stade, vous devrez le DOUBLER tous les jours. Donc, ne commencez pas avec une quantité plus grande que nécessaire.
AUTRES AVERTISSEMENTS :
Le sucre : un allier si vous êtes en train de perdre votre levain. Le sucre donne un ‘’boost’’ aux ferments, mais ne l’utilisez qu’en cas de besoin. (Miel non pasteurisé, sirop d’érable, eau d’érable, demerara, panela, brut et même le sucre raffiné. PAS ÉDULCORANTS OU DE STÉVIA)
Recettes avec des fruits : Certaines recettes de levain chef contiennent des fruits (pommes, raisins, etc…). Premièrement, vous n’en avez pas besoin et deuxièmement, aujourd’hui il y a des sulfites ajoutés (je ne parle pas des sulfites naturellement présents dans les fruits) et autres agents de conservations sur les fruits et les fruits déchés. Évitez si ce ne sont pas des fruits bio ou sauvages.
Le temps est une valeur instable: Les temps de fermentation sont à ne pas respecter. Trop de variantes environnementales
Pression atmosphérique : mon levain a voyagé au Yukon (une de mes cliente et ami l’a amené avec elle en voyage) Là-bas, l’altitude et la pression sont différentes et, dans un pain, il a commencé à travailler après 14 heures. Certaines journées où la pression est différente (par temps maussades entre autres), votre levain ne lèvera pas ou presque pas.
Biodynamie : ceux qui y croient… et je vous garantis que c’est une réalité… la biodynamie de votre maison et la vôtre influencent le levain et le pain. (Menstruations, charges émotionnelles, visites non désirée, acidité corporel, stress, etc… ). Écoutez, je ne souhaite pas entrer dans ce sujet-là, mais ceux pour qui ça fait du sens, vous comprendrez ! Personnellement je n’y croyais pas, mais je donne des ateliers de pain et j’ai dû me rendre à l’évidence. Les clients (es) qui vivent ce genre de problématique m’en parlent toujours (et ce n’est pas rare). Ils (elles) m’ont prouvé en direct qu’ils avaient raisons.
SOLUTION : apaisez l’ambiance, soyez heureux et en paix quand vous faites du pain et si cela ne suffit pas, portez des gants de caoutchouc.Cela coupe définitivement le contact avec la matière et ça fonctionne dans les cas où l’énergie négative n’est pas en cause.
La recette du levain chef
eau + farine + temps + bonne température + rafraichissement
DÉPART :
¼ tasse de farine (votre choix)
¼ tasse d’eau
*ajustez l’eau et la farine pour arriver à une texture de céréales pour bébés*
Méthode :
1- Mélanger l’eau et la farine dans votre pot en verre à grande ouverture et ajuster les quantités pour arriver à une texture de céréales pour bébé (type pablum)
2- Couvrir d’un linge, attacher le linge avec un élastique, puis entreposer dans un endroit chaud de la maison. Dans le cas où vous avez choisir un pot avec fermeture mécanique, ne pas fermer hermétiquement le couvercle. Simplement le refermer sans le resserrer.
LE LEVAIN TRAVAIL EN AÉROBIE. IL DOIT RESPIRER… UN ÉCHANGE D’AIR DOIT ÊTRE POSSIBLE SINON L’OXYGÈNE SE TRANSFORMERA EN CO2 , ce qui donnerait la chance aux ferments anaérobique de dominer.
3- Laisser fermenter environ 2 à 3 jours (par température normales se situant entre 20°C et 23°C)
Si vous êtes en pleine canicule, le temps d’amorce de la fermentation sera plus rapide, le levain aura faim plus rapidement… Bref tout va plus vite. Par temps froid, c’est exactement le contraire et la tâche de partir un levain est beaucoup plus compliquée.
Au bout de 2 à 3 jours, vous devriez voir de petites bulles dans votre bocal. Cela signifie que le levain est né et que les ferments ont commencés à s’activer et se multiplier.
Le rafraîchir pour la première fois
À partir de ce moment, vous pourrez commencer à compter au moins
7 jours avant de pouvoir faire votre premier pain.
Rafraîchir un levain = lui donner à manger
EAU + FARINE (ajuster pour revenir à la texture de départ)
Important…
***Les deux premiers rafraîchissements, vous pourrez vous contentez des quantités de départ, soit ¼ tasse de farine et ¼ tasse d’eau (ajuster pour revenir à la texture de céréales pour bébés)
***En principe, au bout de 4 jours, votre levain montrera des signes de malnutrition si vous continuez avec ces mêmes quantités.Plus il vieillit, plus il devient grand et plus il est actif… il a donc faim comme un adolescent en pleine croissance.Le maigre ¼ de tasse ne suffira plus.Vous devrez donc commencer à lui donner AU MOINS son propre volume à manger (approximatif, ne commencez pas à peser votre levain, ça doit rester simple)
Rafraîchir tous les jours… jusqu’à ce qu’il soit assez fort pour faire un pain
En principe, si toutes les conditions favorables sont réunies, vous devriez pouvoir faire un pain au lendemain de 7e rafraîchissement.
Indices d’un levain en santé et prêt à faire du pain :
– Il sent bon, un peu aigre et agréablement fermenté.
– Il bulle beaucoup, de belles grosses bulles
– Sa couleur est uniforme et à l’image de la farine qui le compose
– Il double ou presque à chaque rafraîchissement (en 24 heures ou moins)
– Il n’y a pas de liquide qui stagne en surface
– Votre levain doit avoir faim pour faire un pain. Il doit être rendu à l’heure de son repas. On ne fait pas un pain avec un levain rassasié, ni trop affamé et détérioré.
Entretien
Si votre rythme de vie vous permet de faire du pain tous les jours vous pourrez rouler indéfiniment votre levain sans avoir à vous soucier de l’Entreposage.De plus, un levain qui sert régulièrement est un levain aux anges.Il sera d’une qualité exceptionnelle et d’un goût beaucoup plus doux que celui d’un levain négligé, constamment entreposé, en dormance, etc…
Pour savoir comment entretenir un levain qui travaillera régulièrement, référez-vous aux recettes de pain, cela inclus le roulement du levain.
Entreposer votre levain, faire une pause dans votre fabrication de pain au levain:
Pour entreposer votre levain, celui-ci doit avoir été nourri très récemment. Ce n’est pas une bonne idée d’entreposer un levain affamé. Vous pourrez alors le mettre au frigo. Pour éviter qu’il ne s’assèche trop rapidement, couvrez-le d’une double épaisse de tissu ou d’essuie-mains (il respirera quand même). Inscrivez-y la date à des fins rappel. Il aura quand même besoin d’attention et d’être sortie de temps a autre pour travailler un peu à la température de la pièce, question d’entretenir les ferments actifs à la température ambiante.
Rafraîchir un levain en dormance… Idéalement, sortez-le une fois par semaine pour en faire du pain. Laissez-le regagner la température ambiante puis fermenter un peu les restes de son dernier repas.
S’il semble très en forme, vous pourrez immédiatement l’utiliser pour faire votre pain. Sinon, rafraîchissez-le, observez-le et vous ferez votre pain quand il réagira efficacement. Si le but était seulement de le rafraîchir, laissez-le au moins se réchauffer un peu et digérer son dernier repas avant de le nourrir à nouveau, pour le retourner en hibernation.
Vous n’êtes pas obligé de le faire travailler ou de le rafraîchir toutes les semaines (mais cela le maintien en super forme). Vous pouvez vous contentez d’une fois par mois, mais dans ce cas, la journée où vous aurez envie d’un pain… vous devrez vous y prendre quelques jours d’avance. Le levain aura sûrement besoin de 3 ou 4 rafraîchissement avant d’être performant. Souvenez-vous… votre pain sera à l’image de votre levain.
Votre levain peut être déshydrater, mais cela l’affecte un peu. Là aussi vous devrez le rafraîchir jusqu’à ce qu’il performe comme un champion avant de penser à faire du pain.
JAMAIS AU CONGÉLATEUR… cela altérera vos souches de ferments.
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Pain au levain de base
Donne 1 pain (environ 800gr)
(N’oubliez pas que nous ne savons JAMAIS combien exactement de farine sera nécessaire dans la recette)
3 tasses de farine (réserver 1 tasse pour ajuster)
1 ½ tasse d’eau
1 tasse de levain chef (qui a faim)
(La quantité de levain à utiliser représente en fait 1/3 ou presque de la grosseur de votre pain)
_________
½ c. à thé de Sel non iodé
(Attention les sels ne salent pas tous de la même manière… cette quantité est associée à du sel de mer)
1 c. à soupe de sucre brute (facultatif)
(Il sera transformé, donnera du goût et aidera à la fermentation)
MÉTHODE :
1- Dans un bol, mettre 2 tasses de farine + 1 ½ de tasse d’eau + 1 tasse de levain
2- Réserver 1 tasse de farine pour ajuster en pétrissant plus tard
3- Bien mélanger
4- Retirer 1 tasse du mélange et en ajuster la texture selon votre goût, si vous le désirez. Ceci est devenu votre levain rafraichi pour votre prochain pain.
5- Ajouter le sel (si vous avez choisi de mettre du sucre, c’est maintenant que vous le faites)
6- 2 options :
a) Faire la méthode du levain tout point (laisser fermenter la pâte non épaissie, telle qu’elle et ajuster après la multiplication des ferments.
b)Ajuster immédiatement la texture de votre pâte avec l’autre tasse de farine pour permettre une fermentation de la totalité de la farine qui composera votre recette.
c) Y ajouter maintenant ou non des ingrédients autres que la farine, le sel et l’eau… comme par exemple un pain aux amandes, raisins et muscade…
7- Fermentation : La fermentation prendra entre 5 et 8 heures, parfois même 12 heures… Cela dépendra du niveau d’activité de votre levain, de la température ambiante, des ingrédients, de la pression atmosphérique, etc…
TRUC: pour pouvoir connaitre le stade d’évolution de la fermentation de votre pain :
Déposez le morceau de levain que vous avez prélevé de votre pâte à pain (étape 4) dans un pot en verre transparent.
Déposez le pot au même endroit que votre pâte à pain lèvera.
Ce qui se passera dance ce pot sera le reflet exact de ce qui qui se passe dans votre pain.
Quand le levain dans le pot aura doublé et sera rempli de magnifiques bulles d’air, votre pain sera prêt pour sa phase finale avant l’enfournement.
8- Fermentation terminée : Vous êtes rendu à pétrir votre pain en ajustant sa texture.
a) Sortez la tasse de farine mise en réserve. Si votre pâte à pain est très liquide, mettez-en dans votre bol et malaxez jusqu’à ce que la pâte ait UN PEU de tonus.
NE PAS INTRODUIRE TROP DE FARINE… ATTENTION DE CONSERVER UNE TEXTURE SOUPLE, TOUT EN ÉTANT LE PLUS FERME POSSIBLE.LA PÂTE NE DOIT PAS CRAQUE EN LA PÉTRISSANT, MAIS NE DOIT PAS NON PLUS S’AFFAISER SUR LE COMPTOIR QUAND VOUS LA LÂCHEZ.
b) Déposer le reste de la farine sur le comptoir et pétrissez votre pain jusqu’à la texture voulue. Pas besoin de pétrir logement. Il se pourrait que vous ayez besoin de plus de farine, comme il se pourrait que vous en ayant de reste.
c) Une fois la texture atteinte, mettez en moule ou boulez…
9- Un fois le pain formé, laissez-le travailler une dernière fois. ENVIRON 1h30 à 2h00, selon la température de votre maison.
L’activité sera importante et rapide dans votre pain car la quantité de ferment est très élevée.Les bulles se reformeront vite.
10- Préchauffer le four à 400°F (la température sera diminuer au bout de 15 minutes de cuisson)
Ceci est une option.Enfourner un pain dans un four chaud saisi la pâte et donne une texture particulière à la croute.Moi, je préfère enfourner dans un four froid, pour permettre une pousser impressionnante de la pâte durant les premières minutes d’enfournement, le temps que le four atteigne sa température et ne commence à cuire la pâte.
11- Grigner votre pain juste avant de l’enfourner. D’un geste rapide et précis, incisez votre pain à l’aide d’une lame fine et très tranchante. Si vous n’avez pas de grigne, utilisez une lame de rasoir. Sinon, un couteau très bien aiguisé (dans le cas d’un couteau, la grigne a 1 chance sur 2 de fonctionner).
La grigne donnera une porte de sortie au CO2 qui s’échappera du pain durant la cuisson.Sans grigne, le CO2 fait son propre chemine et modifie la structure de la mie… rien de bien grave, principalement esthétique.
12- Cuisson. N’attendez pas que la pâte ait doublée. Il y aura une poussée (levée) qui se fera en l’enfournant. Deux options :
a) Four chauffé préalablement à 400°F : enfourné votre pain et surveillez-le car ce ne sont pas tous les fours qui chauffent de la même manière. Au bout d’environ 15 minutes, diminuez l’intensité à 350°F. Cuisson d’environ 30 à 40 minutes.
b) Four froid : enfournez votre pain et allumez le four par la suite à 350°F. Cuisson de 45 minutes environ
*** quand vous avez plusieurs pains, le temps de cuisson est beaucoup plus long.OBSERVEZ.La couleur de la croute doit être bien dorée si vous voulez que ce soit cuits jusqu’au centre.Les données par rapport aux températures sont très abstraites, puisque d’un four à l’autre c’est vraiment différent.
L’INDICE C’EST LA COULEUR… BIEN DORÉ, ASSEZ FONCÉ.UNE PICHENOTTE SOUS LA CROUTE QUI VOUS RENVOIZ UN SONT CREUX VOUS INDIQUE QUE LE PAIN A CUIT DE BORD EN BORD… MAIS BEAUCOUP PLUS SIMPLE À VÉRIFIER AVEC UN PAIN LÉGER À LA LEVURE RÉGULIÈRE QU’AVEC UN PAIN MASSIF ET HUMIDE AU LEVAIN
13- Démouler immédiatement après la cuisson, place le pain sur une grille pour laisser sortir l’humidité sous tous ses angles.
14- Trancher une fois le pain refroidi, sinon la mie sera humide et collante.
Bon appétit !!!
En passant… je prends mes farines au MOULIN BLEU de saint-Roch-de-l’Achigan… Et j’y ai trouvé autre chose que de la farine…
Il y a à cet endroit des gens passionnés, accueillant, bienveillant et humains…
Merci Lucie… je t’aime beaucoup !
Merci Sylvain… parce que tu m’as été d’une grande aide et d’un grand accueil !
article de mon amie Geneviève Quessy sur le moulin bleu (Le dernier meunier du Québec)
https://www.laction.com/actualites/2015/11/13/le-dernier-meunier-du-quebec-est-chez-no-4342874.html
Le moulin bleu émission les chemins de campagne:
https://www.youtube.com/watch?v=SsgQVqS5ZY4
Journal de Montréal, article sur le moulin bleu:
http://www.journaldemontreal.com/2015/12/30/la-belle-histoire-du-moulin-bleu
Association des moulins du Québec:
http://www.lesjourneesdesmoulins.com/les-moulins-du-qc15.ws
Marie-Eve Martineau
Simple Nature
Merci beaucoup je commence mon levain demain et j espère pouvoir faire mon pain dimanche prochain car je n achète plus de pain à l épicerie je prends de la levure sèche et je veux changer , j ai acheté la farine milanaise au costco bio y a t,il une différence avec cette farine au lieu de la five rose
merci de votre blog
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